Au retour des prisonniers de guerre des stalags ou des camps, des comités de soutien se sont créés spontanément dans chaque commune ou canton pour venir en aide à tous ceux que des années d’absence, pour certains sept ans, voire plus, ont coupés de la vie professionnelle. D’autres, atteints et affaiblis par les maladies et les privations du régime qu’ils ont subis, ont besoin de soins et de secours financier.
Dans chaque région la solidarité joue mais avec des moyens différents selon les densités de population et les revenus plus ou moins importants.
Au lendemain de la guerre de 1914 – 1918, la situation avait été la même et des associations s’étaient constituées et avaient agi en ordre dispersés de sortes que, selon les affiliations, des traitements avec des différences importantes avaient été constatées.
L’expérience aidant, on a l’idée de mettre sur pied une fédération unique nationale.
De novembre 1944 à août 1945 s’ouvre une période de fusion entre les centres d’entraide et le MNPGD avec comme objectif, la défense des droits, l’entraide et l’accueil des camarades qui rentraient des camps.
En avril 1945, naissait la fédération nationale des prisonniers de guerre (FNPG).
Il s’ensuivait des structures départementales autonomes dotées de statuts.
Manifeste du Mouvement des Combattants d’Algérie – Tunisie – Maroc
Notre sigle C.A.T.M. (COMBATTANT ALGERIE TUNISIE MAROC) rassemble tous
les anciens militaires du contingent et d’active, rappelés et engagés, qui ont participé
aux opérations militaires en Afrique du Nord du 1er janvier 1952 au 2 juillet 1962.
Notre Association a pris naissance en 1962 par la rencontre :
Les uns et les autres décident d’unir leurs volontés et leurs actes, pour s’entr’aider et secourir les plus déshérités, dans la conviction que c’est en prenant part au développement de l’action civique et sociale nationale, par tous les moyens dont ils disposent, qu’ils participeront le plus efficacement à la vie de la Société.
Pour ce faire des Sections locales et cantonales se sont constituées qui, luttant pour l’aboutissement des droits légitimes à réparation, de tous leurs camarades dans le besoin travaillent pour développer le sens civique et la coopération internationale, base essentielle de la compréhension et de l’entente entre les Peuples.
est celle de laquelle dépend pour l’humanité entière toute vie digne d’être vécue dans la Paix Universelle et la Liberté ; aussi,
est que le respect de cette loi doit animer toute recherche de justice et de paix entre les hommes.
est d’agir pour que chaque citoyen chaque société chaque nation puisse vivre, s’engager et s’accomplir dans l’échange et le partage ainsi que dans une égale dignité de l’homme.
consiste à nous ouvrir sur le monde et à soutenir et animer toutes les associations, tous les groupements de toutes obédiences et de tous milieux dans lesquels se retrouve l’esprit de justice, de solidarité qui nous anime.
est de découvrir ou de redécouvrir partout en France, le camarade qui a combattu en A.F.N., de mieux le connaître, l’estimer, le secourir dans le besoin, l’aider à développer sa dignité d’homme.
les C.A.T.M. agissent en conformité avec la Déclaration des Droits de l’Homme, adoptée par les Nations Unies et les lois justes de chaque société, de chaque Nation, sans distinction politique, raciale, linguistique, spirituelle ou autre. Les C.A.T.M. affirment partager l’idéal et la personnalité de la F.N.C.P.G. dont ils sont l’émanation et dont ils suivent les principes fondamentaux conformément à la Charte de Strasbourg.
doivent adopter et appliquer le présent manifeste afin qu’il s’intègre parfaitement au sein de chacune des sections auxquelles ils adhèrent comme une prise de conscience connue d’une commune citoyenneté mondiale, d’un commun but universel.
C’est le vrai chemin de la plénitude de Vie et de Paix.
Bourges, le 23 septembre 1973